Quelle soit physique ou mental, c’est une gêne, une chose qui habite mon corps ou mon mental. J’ai toujours l’impression que ce n’est pas naturel, que ça n’a aucune raison d’être là. La douleur occupe mon espace vital, elle prend toute la place, elle colore toutes mes pensées dans un sens négatif, puisque ça ne fait pas du bien la douleur, ça fait mal. Alors, je lui en veux à cette douleur, je la déteste, je voudrais qu’elle parte, quelle aille voir ailleurs, parce que ma joie de vivre est altérée, mais elle s’en fiche la douleur, elle reste là.
Si elle s’apaise, je ressens un regain d’énergie, d’espoir, mais lorsque qu’elle s’intensifie, elle me replonge dans un vide ou tous mes projets, s’évanouissent, n’ont plus aucune importance. Je laisse tomber, je n’ai pas envie de quoi que ce soit, je ne vis qu’avec elle. Sur le long terme, je finis par m’habituer à elle, elle devient une compagne. Elle fait partie de ma vie.
Et bien non douleur, tu ne fais pas partie de ma vie, tu n’as pas à être là. Mon naturel est joyeux, plein d’entrain, de projets, de complicité, d’échange, de rires, de découvertes, de rencontres. Je ne vais pas te combattre, je vais accepter que tu sois là, pas parce que je suis d’accord, mais parce que c’est un fait, car je sais que c’est en t’acceptant, que je me libèrerais de toi
Si je ressens une douleur physique, Je vais me poser, prendre une grande inspiration, comme pour te dire alors vas-y, dis-moi ce que tu veux me dire. Je vais choisir une couleur que j’aime, qui représente la joie, la vie, le bien-être, que Je vais prendre soin d’appliquer sur la zone douloureuse, et je vais souffler, comme pour lui dire de partir tranquillement, calmement. Je vais répéter cette opération à plusieurs reprises, en relâchant tous les muscles de mon corps et ça fait du bien.
Si je ressens une souffrance liée au mental, je me concentre sur ma respiration. J’inspire doucement et j’expire doucement. Je remarque qu’elle a disparu, car je l’ai lâché cette souffrance, j’ai concentré mes pensées sur ma respiration. D’un coup, cette pensée douloureuse n’existe plus.
Adieu douleur, me voilà rassurée, car si tu daignes revenir, sache que je t’accueillerais pour mieux me libérer de toi.